Si
l'Arménie ressemble beaucoup à
la Russie, ce n'est pas le cas pour le service
militaire. Il n'est pas vécu comme
une menace, une étape dangereuse, mais
plutôt comme deux ans consacrés
à ne rien faire. Cela ne change pas
beaucoup de l'idée en France quand
cela existait.
Mais il n'y a pas un rejet de la population,
elle s'y résout, s'en satisfait même,
pourrait-on dire. L'armée arménienne
est un élément de fierté
de la population. L'Arménie est fière
du niveau de son armée, qui dépasse
de la tête et des épaules celles
de Géorgie et d'Azerbaidjan. On ne
peut avoir une armée forte avec des
soldats brimés.
Cela
ne veut pas dire que l'armée est une
partie de plaisir. Bien au contraire. L'entraînement
physique est intense, les premiers sont assez
mal vécus par les appelés pour
ces raisons. Course à pied, tractions...
Cela ne plaît à personne, et
quand on n'a pas l'habitude, cela peut faire
mal aux bras.
A
noter que l'une des universités les
plus cotées est l'Institut militaire
dont les examens d'entrée sont d'un
niveau assez relevé, tant au niveau
sportif qu'au niveau des études. Celles-ci
durent au moins 4 ans, les jeunes deviennent
ensuite officier dans les armées de
terre ou de l'air. Il y deviennent spécialistes
de char, de logistique, de communication,
pilote d'avion, d'hélicoptère
mécaniciens...
Bref
l'Arménie se construit petit à
petit une véritable armée de
métier. L'institut est fréquenté
par 2 800 étudiants. A Stepanakert,
travailler dans l'armée est une fierté
; l'assurance de recevoir un bon salaire.
La meilleure école de la ville est
l'Ecole militaire qui accueille les enfants
de 6 à18 ans. C'est une école
qui dispense un enseignement normal, mais
la discipline est militaire, des matières
y sont spécifiques, et tout le personnel
est personnel de l'armée du Karabakh.
Non l'armée arménienne
ne pose pas les mêmes peurs à la
population que l'armée russe.