Olympie est une ville grecque située dans le Péloponnèse
occidental. Elle fut le théâtre des antiques
Jeux Olympiques que les Grecs célébraient
tous les quatre ans. Cette ville. renferme, aujourd'hui
encore, les principaux monuments de culte et les édifices
associés à l'organisation des jeux.
Située à 320 km à l'ouest d'Athènes, le sanctuaire
d'Olympie fut très vite reconnu dans toute la Grèce
comme le centre des jeux sacrés placés sous
la protection de Zeus, père des dieux. La première
édition des olympiades se tint en 776 avant J.C.
C'est dans l'Héraion (consacré à Héra)
que l'on préparait les couronnes des vainqueurs.
L'ensemble comptait également quelques temples votifs,
et le Philippéion, un édifice circulaire consacré
à Philippe II, roi de Macédoine, au 4è
siècle avant J.C. Aujourd'hui, en dehors de l'Atlis
(enceinte sacrée) se dressent, à l'est, les
ruines du stade et de l'hippodrome, plus à l'ouest
la palestre ou école de lutte, et le léonidaion,
vaste auberge réservée aux officiels.
Le site permet désormais aux visiteurs de s'imprégner
de la magie de l'endroit. Même s'il n'est plus qu'un
champ de ruines (dû entre autres au tremblement de
terre au 6è siècle, on prendra un réel
plaisir à se mettre dans l'ambiance des jeux d'autrefois.
Au centre, le temple de Zeus abritait l'une des sept merveilles
du monde, une statue chryséléphantine du père
des dieux de 12 m de haut, œuvre du sculpteur athénien
Phidias dans les années 430 av. J.C. Les jeux étant
réservés aux hommes, les athlètes devaient
se présenter nus pour éviter que les femmes,
désireuses de participer, puissent tromper le juges.
La récompense du vainqueur était une couronne
d'olivier sauvage.
La
petite ville d'Olympie offre deux musées : le musée
archéologique qui abrite les découvertes lors
des fouilles pratiquées sur le site, et le musée
des jeux olympiques, qui se consacre à l'histoire
des Jeux.
(source : Azureva.com)
"
L'importance des jeux publics en Grèce remonte à
une très haute antiquité. Les jeux d'Olympie,
de Delphes, de Némée, de l'Isthme, sans compter
les innombrables fêtes locales, acquirent très
vite une brillante illustration.
Selon Pindare, l'usage de célébrer les vainqueurs
par des odes triomphales n'était pas moins ancien.
Dans le beau passage où il raconte la fondation des
Jeux Olympiques par Hercule, il décrit le bois sacré
de Pise retentissant dès lors pour la première
fois du doux bruit des chants de victoire…Il est probable
que pendant longtemps les vainqueurs se bornèrent
après leur succès à remercier par quelque
sacrifice les dieux qui leur avaient accordé la victoire.
C'est après le 6è siècle que l'ode
triomphale prit son essor. Rien n'était trop magnifique
pour célébrer la gloire des vainqueurs. Une
foule de plus en plus considérable était attirée
par les Jeux de la Grèce. Les prix à disputer
s'étaient multipliés. Les courses de chars
particulièrement provoquaient l'émulation
fastueuses des riches. Les amis, la famille, la patrie du
vainqueur prenaient une part enthousiaste à son succès.
A Olympie, les Jeux duraient cinq jours. Le soir venu, le
vainqueur, avec un cortège d'amis, tous portant des
couronnes, s'acheminait vers la colline sainte du Kronion
et vers les autels des douze grands dieux en faisant entendre
un chant d'actions de grâces.
Souvent ensuite, un festin réunissait sous une tente,
jusqu'à une heure avancée de la nuit, le vainqueur
et ses compagnons.
C'est surtout au retour du vainqueur dans sa patrie, que
s'exécutaient les plus belles odes triomphales. Son
entrée dans sa ville natale était une première
occasion de chanter sa gloire. Il était porté
sur un char et revêtu d'un brillant costume. Ses parents
et ses amis, à cheval ou sur des chars, lui faisaient
cortège. La foule se pressait sur son passage. On
se rendait au temple, où le vainqueur consacrait
sa couronne.
Il n'y avait pas de grand fête en Grèce sans
un banquet. Un festin, accompagné de chants et de
danses était la fête la plus brillante qui
pût être offerte à un vainqueur.
Les poètes glorifiaient non seulement le vainqueur
lui-même, mais sa race, sa cité natale sur
lesquelles rejaillit sa gloire récente. Aux yeux
des Grecs, l'individu n'était qu'un des rameaux d'une
tige florissante. Les poètes célébraient
aussi ses ancêtres de qui il tenait ses vertus. Puis
ils mettaient en œuvre des mythes brillants qui enchantaient
l'imagination de tous les Hellènes. " (d'après
Alfred Croiset : La Poésie de Pindare ")
Olympie,
fut jusqu'en 393 de notre ère un centre international
où se tinrent les 293è et derniers jeux.
En 394, l'empereur Théodose les abolit, car c'étaient
des fêtes païennes.
Rappelons,
pour terminer, le livre du regretté Ashot Melik Shahnazarian
:
" Varazdat, un Olympien d'Arménie ", roman
en arménien, traduit en anglais.
Le
fondateur et premier président des Jeux Panarméniens
avait déclaré à Armenweb :
" Depuis l'édition de la traduction anglaise
de mon livre, je l'ai réédité en 2001
(à l'occasion du 1700ème anniversaire du Christianisme
en Arménie) en rectifiant et en ajoutant un chapitre
sur Trdate, vainqueur des Jeux d'Olympie en 281, qui est
devenu par la suite roi d'Arménie sous le nom de
Trdate III. C'est donc lui le vrai premier Arménien
"Olympionik". C'est incontestable, puisque chez
les historiens arméniens il y a plus de lignes et
de preuves convaincantes sur la victoire de Trdate que sur
celle de Varazdate. Quant à la victoire de Varazdate,
on trouve, dans les ouvrages internationaux sur les Jeux
Olympiques, deux dates de victoire : 369 et 385, cette dernière
étant plus correcte en considérant la chronologie
des rois d'Arménie.
Le nom de Trdate ne se trouve pas dans les chroniques d'Eusebios
qui nous a laissé des documents sur les JO, mais
il faut savoir que dans ces chroniques il manque 134 années
(!) sur les 1170 qu'ont duré les JO anciens et la
victoire de Trdate tombe précisément dans
cette période manquante. "
(
http://www.armeniaforeignministry.com/pr_04/040119melik_shahnazarian.html )