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Par Marianna Grigoryan
Reporter à ArmeniaNow
Traduction Louise Kiffer
Le zoo d'Ervan a mis en œuvre sa propre méthode de prévention de la grippe aviaire, après l'information selon laquelle la maladie avait atteint la Géorgie.
Les oiseaux migrateurs font
courir un risque à l'Arménie
Au début de la semaine, les employés du zoo ont reçu l'ordre de tirer des coups de feu en l'ai pour effrayer les oiseaux migrateurs. L'idée était de décourager simplement les oiseaux de se poser sur le sol. Toutefois, des visiteurs du zoo ont rapporté avoir vu des oiseaux tués donnés à manger aux chats prédateurs.
"Il se peut que les bêtes aient mangé un ou deux corbeaux", dit le directeur du zoo d'Erévan, Sahak Abovyan, à ArmeniaNow. "Mais nous ne faisons pas des choses pareilles; en outre, nous n'avons pas tiré de coups de feu en l'air depuis plusieurs jours. J'ai combattu la grippe aviaire pendant 40 ans, je sais ce que c'est. Je sais quelle menace pèse sur l'Arménie actuellement".
Le cercle des risques et des difficultés, disent les experts sanitaires et agricoles, s'est resserré la semaine dernière, quand la Géorgie voisine a annoncé que la souche du virus H5N1 de la grippe aviaire avait été trouvée sur un cygne mort dans le lac du village d'Adlia de la région de Khélvachauri.
Après confirmation par la Géorgie, l'Arménie reste le seul pays de la région où l'incidence de l'infection de la grippe aviaire est officiellement déniée.
"Je ne peux pas dire si la grippe aviaire va pénétrer en Arménie ou pas; sa présence chez nos voisins ne veut pas dire qu'elle devra venir chez nous aussi", dit le Chef du Service Vétérinaire, Grisha Baghyan, du Ministère de l'Agriculture de la République Arménienne.
L'expert dit qu'environ 400 oiseaux morts, poules, oies, moineaux, étourneaux et corbeaux, sur tout le territoire de la République, ont été examinés depuis janvier.
Une comptabilité officieuse a dit que la grippe aviaire avait été trouvée sur des oiseaux morts dans un lac d'un village arménien, Armash, de la frontière turque (où la grippe aviaire a été officiellement déclarée).
"Ces informations ne correspondent pas à la réalité. La cause de la mort de ces oiseaux n'était pas le H5N1" dit Grisha Baghyan; "et les rumeurs sur la présence de grippe aviaire dans la République ne sont pas fondées non plus. Les fermes avicoles travaillent en régime fermé, et les villageois ne laissent pas leurs poules aller dehors. Nous faisons tout notre possible pour empêcher la pénétration du virus en Arménie".
Les spécialistes disent que, bien que le virus n'ait pas été trouvé jusqu'à ce jour, on ne peut pas garantir qu'il n'entrera pas dans la République. Grisha Baghyan ne peut pas évaluer le risque de pénétration de la grippe aviaire en Arménie.
"Aussi bien en Géorgie qu'en Azerbaïdjan, la grippe aviaire a été trouvée sur des cygnes, or les cygnes, à notre connaissance, viennent rarement en Arménie. Au cas où ils viendraient, ce serait en petits groupes, et il se peut qu'il y ait un oiseau d'infecté parmi eux", dit Baghyan. "C'est possible. Dans ce cas, nous essaierons de lutter contre l'infection. En ce moment, nous avons une équipe spéciale qui étudie les oiseaux migrateurs. Au cas où l'on trouverait la souche du virus, nous renforcerions les mesures et le contrôle".
Mais avant de lutter contre le virus, l'UNICEF a décidé de prendre des mesures préventives par ses propres moyens pour protéger les enfants.
L'UNICEF a fait un poster
pour éduquer les enfants.
"Nous ne pouvons pas attendre que le premier cas soit enregistré ici" dit le Chef du Bureau arménien de l'UNICEF, Sheldon Yett.
"L'une des conditions préalables les plus importantes pour protéger du virus la population qui habite dans la zone à risque", dit le Chef du Bureau de l'Unicef, est de fournir à la population de la République l'information disponible"
"Les statistiques montrent que les enfants sont fréquemment infectés par la grippe aviaire car dans les zones rurales ils gardent les poules, ou ils jouent avec les oiseaux. Notre but est principalement de protéger les enfants et d'informer leurs parents sur la façon de garder les oiseaux domestiques qui sont pour les enfants la nourriture la plus importante", dit Sheldon Yett.
Pour procurer à la population l'information nécessaire, l'Unicef a publié
300 000 prospectus, 4000 posters et guides pour les enseignants et les employés municipaux. Les posters en couleurs sont destinés aux enfants, et montrent les règles d'hygiène, et ce qu'il faut faire au cas où ils trouveraient un oiseau mort.
L'UNICEF projette également des émissions de télévision et une augmentation de l'étendue de l'information.
Sources:
http://www.armenianow.com/?action=viewArticle&AID=1394
http://www.armenianow.com/?action=viewArticle&CID=1541&AID=1394&lng=arm
