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Présentation:
La forteresse se trouve à l'extrémité sud-est d'Erevan sur la colline d’Arin Berd. (à environ 12 km d'Erévan)
Elle est le premier centre militaire stratégique dans la plaine d'Ararat sur le territoire du pays "Asa" de l'Ourartou.
Jusqu'à la moitié du 20ème siècle personne ne connaissait l’emplacement de la citadelle "Erébouni".
Ce n’est qu’en 1950, pendant les travaux d'explorations de la colline d’Arin Berd qu’on a trouvé une inscription cunéiforme au sujet de la construction du roi Arguichti I.
Apres le déchiffrement, il est clair que cette inscription est l'acte de naissance de la ville Erébouni.
On y lit:
« Par la grandeur du dieu Haldi, Arguichti, fils de Ménoua, construisit cette magnifique forteresse. Je l'ai nommée Erébouni, pour la gloire des pays Biaïna et pour la soumission des pays ennemis. La terre était déserte, et j'y ai bâti de grandes constructions.
Par la grandeur du dieu Haldi, Arguichti est un roi puissant, roi des étendues Biaïna, maître de la ville Touchpa ».
Le nom d'Erébouni qui avait été fondée en 782 av. J.C.par le roi Arguichti I, au cours des siècles se modifia et devint Irpouni, Erévouni, Erivan, Erevan.
La citadelle Erébouni est un complexe original architectural avec des constructions religieuses, royales et économiques situées autour des trois cotés de la place centrale.
A gauche de l'entrée de la citadelle se trouve le temple du dieu Haldi, à droite se trouvent les constructions économiques et les dépôts de blé.
Juste au-devant se trouve le complexe royal avec la cour péristyle et le temple Soussi dédié au dieu Ivarcha.
La citadelle était entourée de hauts contreforts qui forment trois rangées près de l'entrée.
Les fresques aux sujets mondains ou religieux représentent des scènes de chasse, de l'agriculture, géométriques et végétaux et témoignent de l'intérieur magnifique du palais et du temple. Les murs des temples étaient ornés par des images de sacrifice, de défilés des dieux. Ces fresques sont des exemples uniques et précieux de l'art ourartéen.
Un siècle après la fondation d'"Erébouni" dans la plaine d'Ararat le roi Roussa II bâtit la ville de Teïchébaini (du nom du dieu Teïchéba) qui devint le centre important économique de l'Etat Ourartéen.
A l'époque plusieurs objets fabriqués dans la citadelle Erébouni ont été transportés dans la citadelle Teïchébaini qui sont exposés actuellement dans le musée d’Erébouni.
Après la chute de l'Ourartou dès le 6-ième siècle av. J.C. Erébouni a continué à exister jusqu'au début de la période arménienne et hellénistique. En témoignent les matériaux archéologiques aussi bien que deux monnaies milètes et la monnaie de l'empereur Auguste, trois rythons et la cruche en argent.
Sous le pouvoir des Achéménides on a fait des reconstructions dans l'architecture de l'Arin Berd. Ainsi, le temple consacré au dieu Haldi fut transformé en apadana, le temple Soussi et la cour péristyle furent aussi transformés en changeant principalement le plan de la citadelle.
Ces reconstructions prouvent encore une fois, que Erébouni continuait son existence comme centre administratif dans la plaine d'Ararat.
Durant les dernières années on a repris les fouilles archéologiques de la citadelle d’Erébouni espérant que le monument cache bien des énigmes qui contribueront à reconstituer complètement l'histoire d'Erébouni.
Le musée 'Erébouni' a été fondé au pied de la colline Arin Berd en 1968 au mois d'octobre à l'occasion de 2750-ième anniversaire d'Erevan. C'est ici que sont exposés les objets précieux de l'art ourartéen.
"L'état désastreux du Musée Erebouni"
"Le 8 octobre 2004 alors que des milliers de personnes célébraient le 2787ème anniversaire d'Erevan, l'événement était triste pour le directeur et le personnel du Musée qui disposait de nombreux documents sur la création même de la capitale."
Ainsi s'exprimait la journaliste Arpi Harutyunian dans "HayérénAysor" (ArmeniaNow. Traduction Louise Kiffer)
"Le Musée Erébouni – situé sur le lieu où la ville fut initialement installée – est menacé d'usure naturelle et de mépris.
"La bâtiment se détériore, le musée est hors d'usage, et les pages de l'Histoire s'effacent de nos mémoires et de la terre, tandis que nos hommes d'Etat célèbrent les 2787 ans de la destruction de l'Erevan historique", dit Souren Malkhasyan, le directeur du Musée, devenu amère. Il reconnaît que les
180 000 dollars ou plus alloués par l'Etat pour les deux jours de commémoration de cet anniversaire auraient pu permettre des améliorations durables dans ce musée historique tombant en ruines.
"La citadelle en plein air du musée est peu à peu détruite puisqu'il n'y a pas de toit par-dessus. Karmir Blour (le nom du musée, qui signifie "Colline rouge") s'est effondré récemment", se plaint-il.
Erebouni, où en 782 av. J.C., les premiers colons construisirent une forteresse et créèrent un centre ville, comprend:
un musée intérieur, et des ruines extérieures. Selon le Directeur, quelque 5 à 6000 personnes le visitent par an.
Mais le temps et la négligence ont rendu ce site moins attrayant
Le budget courant du musée d'environ 15000 dollars est financé par le Ministère de la Culture. Il comprend les salaires du Directeur et des 47 membres du personnel. Les entrées, à environ 250 drams pour les habitants d'Arménie, et environ 1000 drams pour les étrangers, couvrent à peine les dépenses minimum.
"La situation, aussi bien en plein air qu'à l'intérieur du musée, est terrible aujourd'hui" dit le Directeur. "La pluie s'infiltre sous les murs de la citadelle d'Erébouni, quant aux salles à l'intérieur du musée, quelques-unes sont devenues inutilisables à cause de l'humidité". (Le Musée n'a pas pu bénéficier de la Campagne culturelle de la Fondation Lincy 2001-2003, car sa demande n'a pas été remplie à temps).
En réponse à l'enquête d'Armenia Now sur ce que fait le Ministère de la Culture et de la Jeunesse (responsable du Musée) pour restaurer Erébouni et ses sections, Anahit Galstyan, responsable du Museum et de la Direction Bibliothèque et Archives du Ministère de la Culture, a répondu : "Nous sommes très conscients de la mauvaise situation des musées, spécialement celle de la Citadelle en plein air. Nous savons que Karmir Blour a de gros problèmes. Mais nous ne savons pas quand les travaux de rénovation vont commencer. Je peux seulement dire que nous envisageons d'ouvrir, au Musée d'Erebouni, un laboratoire-studio spécialisé dans les études d'Ourartou".
La date de naissance d'Erévan a été fixée à 782 avant J.C. quand le roi d'Ourartou, Arguichti 1er, a fondé la ville d'Erébouni. Les anniversaires d'Erévan ont été célébrés depuis 1968, l'année où le Musée d'Erébouni fut fondé, (avec son aile Karmir Blour et sa section Chengavit).
La citadelle d'Erébouni est un musée en plein air de plus de deux hectares comprenant des complexes militaires, commerciaux et religieux. La plus grande partie a été mise au jour au cours des excavations effectuées à la fin des années 1960.
Le musée Karmir Blour est fermé en ce moment, dit Souren Malkhasyan, à cause du mauvais état dans lequel il est. Garder des trésors historiques et culturels dans un tel endroit est "un crime", dit le Directeur.
En fait , les employés du Musée, prévoyant l'effondrement du bâtiment, ont enlevé les objets de valeur et les ont placés dans d'autres endroits du musée intérieur.
Monsieur Malkhasyan plaisante, disant qu'ils ont fait appel à toutes les agences sauf aux Pompes Funèbres , mais qu'ils n'ont reçu aucune réponse.
Erébouni n'a été réparé qu'une seule fois depuis 1968, et encore, très superficiellement.
"Si seulement les 15 millions de drams (soit 34 000 dollars) de la somme consacrée aux commémorations avaient été alloués à notre musée, nous aurions reconstruit le Karmir Blour, et aurions quelque peu réparé Erébouni. Qu'a-t-on besoin de célébrations, si elles sont organisées aux dépens de la préservation du Musée ?" dit Souren Malkhasyan.
Selon Anahit Yesayan, chef du Service de l'Information de la Municipalité, le financement de la reconstruction du Musée n'est pas sous la responsabilité municipale."
Le site dErebouni a besoin d'aide. Si chaque visiteur ou passionné d'art pouvait donner 100 €, il suffirait de 350 donateurs pour continuer les fouilles.
Les inscriptions cunéiformes sont :
la première de couleur beige, indique que la forteresse a été bâtie par Arguishti pour terroriser ses ennemis et pour la gloire d'Ourartou.
La seconde et la troisième sont à l'entrée d'un temple à l'intérieur de la forteresse destinés aux esclaves
Les escaliers que vous voyez sur les photos sont ceux qui mènent du musée d'Erebouni, qui est au pied de la colline, au sommet de la colline où se trouve la forteresse.
Le quartier en bas est le quartier (hamaynq) d'Erebouni.