"De nombreux
plats de notre cuisine sont à base
de légumes bouillis et de viande, et
c'est peut-être la raison pour laquelle
j'ai aimé les dolmas de feuilles de
vigne farcies" dit Mika.
Mika Ohira a appris
à faire des dolmas par Asya, alors
qu'elle visitait l'Arménie en tant
que touriste. Asya Harutyunyan, 30 ans, est
présidente de l'agence de tourisme
"Asya Ararat" spécialisée
dans la présentation de ces deux anciennes
cultures l'une à l'autre. Experte sur
le Japon et la langue japonaise, Asya est
traductrice professionnelle, et dit qu'elle
a ouvert une agence de tourisme tout à
fait par hasard en 2002.
"Pendant
3 ans et demi j'ai étudié à
l'Université de Kyoto, l'ancienne capitale
et l'une des plus vieilles villes du Japon.
J'ai toujours été une admiratrice
du Japon, la langue japonaise et la musique,
même avant d'y avoir été",
dit Asya, dont la chambre est remplie de sons
de musique japonaise et les murs décorés
d'objets reflétant la culture japonaise.
Asya dit qu'après
avoir achevé ses études et être
retournée en Arménie, elle continue
à rester en contact avec ses amies
du Japon qui sont chères à son
coeur. Quand elles sont venues en Arménie
comme touristes, elles ont demandé
à Asya de leur faire visiter le pays.
Asya leur a montré Garni et Geghard
et leur a raconté l'histoire de ces
monuments arméniens.
"Puis
j'ai appris que le lendemain elles allaient
aux mêmes endroits avec leur groupe
de touristes, conformément à
leur programme, mais leur guide leur a donné
si peu d'informations que mes amies ont répété
à leurs amies tout ce que je leur avais
dit la veille", dit Asya . "Après
cela, ms amies m'ont conseillé d'ouvrir
ma propre agence et m'ont promis de devenir
mes premières clientes".
Asya dit que malgré
le peu de moyens financiers dont elle dispose,
elle a suivi le conseil de ses amies et enregistré
peu après son agence de tourisme, créant
ses liaisons particulièrement entre
le Japon et l'Arménie.
"Avant
cela, les habitants du Japon visitaient l'Arménie
uniquement au niveau inter gouvernemental.
L'Arménie n'était pas considérée
par les Japonais comme un pays touristique"
dit Asya.
La spécialiste
du Japon dit que ses amies et connaissances
commencent à lui adresser des clients,
attirant leur attention sur sa connaissance
du Japon et sa compréhension de leur
culture pour communiquer avec les Japonais.
"Nos cultures
et nos comportements sont très différents"
dit Asya, "si un Japonais éternue
tout à coup, ce qui est considéré
comme très impoli chez eux, l'expression
arménienne Khér ella (à
vos souhaits) est doublement inappropriée
et impolie. J'ai appris ces détails
importants quand j'étais au Japon.
Consciente de ces différences, j'essaie
de leur présenter l'Arménie
sous
tous ses aspects et son charme."
Mika Ohira dit
qu'elle a entendu parler de l'Arménie
pour la première fois en 1975 au lycée,
à l'occasion des cours sur l'Union
Soviétique. Elle fit la connaissance
d'Asya par l'Internet, où elle apprit
ses activités touristiques, et décida
de réaliser un projet dont elle rêvait
depuis longtemps: visiter la région
du Caucase et l'Arménie.
"Je suis
certaine qu'aujourd'hui l'Arménie est
plus intéressante au point de vue touristique
que la Russie, par exemple. Je pense que l'Arménie
est le pays qui a la meilleure réputation
parmi ceux du CIS, la sécurité
est excellente et tout y est très bon
marché, ce qui n'est pas moins important"
dit Mika.
Mika dit que les
Arméniens l'ont impressionnée
par leurs marques d'amitié. Une autre
touriste du Japon, Hiraoka Hirako a entendu
parler de l'Arménie pour la première
fois alors qu'elle voyageait en Iran. "Nous
sommes allés en Iran dans un village
arménien qui m'intéressait beaucoup.
Quand je suis revenue de voyage, j'ai commencé
à rassembler des renseignements sur
l'Arménie dans Internet, et j'ai décidé
de venir", dit Hiraoka .
Asya dit qu'elle
ne peut pas préciser exactement combien
de touristes sont venus du Japon. Elle ajoute
: "tout dépend de la période.
Il y a des jours où j'ai beaucoup de
visiteurs et d'autres où je n'en reçois
qu'un ou deux. Mais ces visites sont vraiment
uniques".
Les voyages d'Arménie
au Japon sont rares, non seulement à
cause des prix très élevés
(une visite de 7 à 10 jours, y compris
le billet d'avion coûte presque de 2200
à 4000 dollars) mais ils sont uniques
aussi pour leur originalité et leur
intérêt.
"Ceux qui
partent d'Arménie au Japon sont principalement
des gens d'une classe aisée, pour qui
l'argent n'entre pas en ligne de compte. Ils
ont fait le tour du monde et sont à
la recherche de nouvelles sensations originales"
dit Asya. Mais les gens qui viennent du Japon
en Arménie sont intéressés
par les anciens trésors de notre pays,
ces merveilles inscrites par l'UNESCO."
Selon Asya Harutyunyan,
ces merveilles se divisent en 3 groupes :
- Le premier endroit à visiter est
Etchmiadzine - la Cathédrale d'Etchmiadzine
et les églises Gayané et Hripsimé.
- Les seconds sont Geghard et la Gorge d'Azad.
- Et le troisième groupe, que tous
les touristes japonais désirent visiter
de toute façon, quel que soit leur
âge et leur emploi, ce sont les monastères
de Haghpat et de Sanahin.
Une visite a également été
organisée pour le Karabagh, à
la demande des touristes.
Outre les visites
dans les lieux historiques et culturels, les
Japonais sont aussi conduits dans les restaurants
de la capitale. Eux qui aiment généralement
une nourriture saine, trouvent que les plats
proposés sont trop salés ou
trop gras, et trouvent plutôt déplaisants
la fumée du tabac et l'alcool.
"Les Japonais
n'aiment pas les soupes arméniennes
au yaourt, car ils ne sont pas très
habitués aux produits laitiers"
dit Asya, "mais ils emportent
toujours d'ici avec eux du cognac arménien,
des bijoux en argent et des nappes brodées
main soigneusement conservées depuis
très longtemps".
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Source : http://www.armenianow.com/eng/?go=pub&id=1023&issue_id=103